Forces de marines de guerre et application des Lois maritimes 9

Bonjour à tous !

J'ai besoin de votre aide ! Je me pose pas mal de questions sur les forces des marines de guerre et sur l'application de la Loi.J'imagine que ces informations sont dans les Carnets de Vercourt mais helas je n'ai rien trouvé !

1. Quelles sont les forces des differentes marines royales dans les caraïbes début 18ième (type de navire, nombre etc..) ?

2. Avec quel type de navire les flottes royales font régner la loi ? Principalement des goellettes ?

3. Existe-t-il de forces de "gardes côtes" dediées ou sont-ce les marines de guerres qui s'occupent de ce genre de besogne ?

4. Araisonner un navire en mer pour contrôler sa cargaison était-il courant ?

A vot' bon coeur !

Il n'y a aucunes lois maritimes internationales avant le milieu du 19e siècle. D'ailleurs les 1es lois surt le sujet ont commencé par interdire la guerre de course. Mais avant cela sur les mers et océans de la planète c'est la loi de la jungle qui règne et chaque état applique les lois qu'il veut et surtout qu'il peut.

Je pense que la réponse à la 1 est dans les Carnets de Vercourt. Par contre y trouver les infos qu'on cherche, bonne chance !

En 2 : oui goélettes, sloop, corvettes, cotres, brick, etc... Plutôt des navires pas trop grand, ne demandant pas un équipage pléthorique ainsi que facile à entretenir à moindres frais. Plus quelques frégattes quand mêmes, pas plus d'une poignée. Avant 1713 et le traité d'Utrecht, on trouve des flottes entières avec des vaisseaux de lignes dans la Caraïbe.

En 3 : pas à ma connaissance d'existence de gardes-côtes. En Europe il peut arriver que les gabelous arment des navires, les mêmes que ceux des contrebandiers, pour leur faire la chasse. Pas sur du tout qu'on a la même chose dans la caraïbes, sauf peut-être chez les espagnols. D'une manières générales les colonies autres qu'espagnoles ne sont pas assez dévellopéesau début du 18e siècle, pour que leur gouverneurs placent des entraves au commerces qui justifieraient une contrebande à grande échelle et donc des gardes-côtes.

En 4 : Je ne crois pas que c'était courant. Sinon le travail des pirates aurait été plus facile. Déjà qu'ils traverstissaient leur pavillon pour ne pas susciter trop de méfiance, il leur suffisaient de continuer à prétendre être autre chose que des pirates pour arraisonner leur proie; si celle-ci avaient l'habitude de l'être.

Merci pour ta réponse !

En 3 : pas à ma connaissance d'existence de gardes-côtes. En Europe il peut arriver que les gabelous arment des navires, les mêmes que ceux des contrebandiers, pour leur faire la chasse. Pas sur du tout qu'on a la même chose dans la caraïbes, sauf peut-être chez les espagnols. D'une manières générales les colonies autres qu'espagnoles ne sont pas assez dévellopéesau début du 18e siècle, pour que leur gouverneurs placent des entraves au commerces qui justifieraient une contrebande à grande échelle et donc des gardes-côtes.

Pour des petites colonies je suis 100% d'accord, peu de population donc peu de moyens.

Mais pour les "grandes colonies" (Cuba, Jamaïque) je ne comprend pas du coup comment un gouverneur peut lutter contre des contrebandiers qui eviteraient de payer les taxes et donc le volerait si il n'y a pas un minimum de "forces de l'ordre".

Le concept de gardes-côtes est moderne et surtout américain. Il n'existe tout simplement pas dans la caraïbe du début du 18e siècle. Il n'existe pas non plus dans la France de 2018.

Ha mais il y avait des contrebandiers.

Ceci dit, bon courage pour debarquer une pleine cargaison si tu n'as pas un port, et une certaine logistique (acheminer la marchandise demande des attelages). Il y a aussi une tracabilité des produits (tonneaux marqués par le fabriquant etc., donc il faut eventuellement tout reconditionner), et puis il faut les amener jusqu'a un recelleur, qui lui-meme aura pignon sur rue, et pourra se faire griller si il vend des articles qui n'ont pas été livrés officiellement au port (Mr Machin, comment faites vous pour vendre de la soie alors que nous n;avons recu aucune cargaison lors des 12 derniers mois..?)... De plus, la plupart de ces colonies sont en fait relativement petites (meme les grosses auxquelles tu fais allusion), surtout a partir du moment ou tu retires la population esclave...

Donc de la contrbande il y en a toujours eu, mais il est plus facile de payer une commission a un gouverneur peu scrupuleux dans certains cas (voir le traffic entre NY et Madagascar par exemple).

De plus, la plupart de ces colonies sont en fait relativement petites (meme les grosses auxquelles tu fais allusion), surtout a partir du moment ou tu retires la population esclave...

Je cite wikipedia :

Dans les années 1750, La Havane comptait plus de 70 000 habitants, ce qui en faisait la troisième plus grande ville d'Amérique, derrière Lima et Mexico, mais devant Boston et New York

Passage avec reference.

Je veux bien pour les petites communautes, mais 70 000 habitants ce n'est pas une paille ! De quoi largement passer inaperçu !

Bon, moi j'ai 40,000 personnes d'apres Histoire de la Havanne, par Vincenot chez Fayard a la meme époque. Note que personnellement je joue 50 ans avant ces dates la. Ceci dit je ne m'attendais pas a ce que la population soit aussi importante, je dois l'admettre en 1750 a la Havane. Boston c'est moins de 7,000 et NY environ 5,000 personnes en 1700.

Ceci dit, ce n'est pas vraiment l'objet du propos (plus voir chiffres donnés pour NY ou Boston; donc imagine des endroits plus paumés)- personnellement, j'imagine qu'un contrebandier amenera des biens d'une certaine rareté (faut que l'effort soit rentabilisé un minimum quand meme vue la galere que c'est pour acheminer les marchandises)... Autrement les biens seront fabriqués sur place. Et je pense que les gardes locaux savent plus ou moins ce qui se passe, et regulent le marché (tout en prelevant une... taxe?).

Donc meme en admettant 70,000 personnes, je demande pour quel type de bien realistiquement, et qui les ecoule pour quelle population... deja a mon avis tu n'as plus tant de monde que ca (surtout une fois enlevé 25% d'esclaves, quelques milliers de soldats en plus)

Donc oui il y a de la contrebande, mais est-ce un veritable fléau, rien n'est moins sur, et je pense que les chances de se faire prendre sur une reelle activité lucrative sont assez élevées.

Mais ce n'est qu'une "impression" developpée au gres de lectures... je ne suis pas historien

L'ile de cuba est colonisée dès 1492 et sa découverte par Colomb. Par rapport à New York et Boston elle à presque un siècle et demi d'avance. Bien sur que la population de la Havane, l'une des villes fondées par des européens les plus anciennes de toutes l'Amérique, nord et sud, est beaucoup plus peuplée que Boston ou New York, mais aussi Québec et Jamestown ! Jusqu'au milieu du 19 siècle et l'explosion de l’immigration vers les USA ce sont les colonies espagnoles du nouveau monde qui ont la démographie la plus importante. C'est aussi à cette époque que New York devient la porte d'entrée de l'Amérique du nord et connaît une croissance exponentielle.

• Pour les Navires de guerre j'ai trouvé une réponse dans LCCFV p 251 :

Les grandes antilles : navires de guerre espagnols en station Armada de Barlovento 50 navires jusqu'en 1713.

Bon evidement avec la fin de la guerre le nombre doit tomber à peau de chagrin.

Dans "l'histoire générale des plus fameux pyrates", le terme garde côte est utilise plusieurs fois (notament dans le chapitre sur Vane), c'est une traduction evidement, mais le rôle existait donc bien déjà.

Toujours dans LCCFV , p 249 une citation de "The republic of pirates" désigne 5 navires de guerres Espagnols et 1500 mandatés pour détruire les colonies Anglaises.

La liste des navires de la navy stationnés en Jamaïque suivant les periodes est notée p262 (infromations présentes pour toutes les possessions Anglaises).

Capitaine Renaud, je ne sais pas comment vous avez pu réunir autant d'informations !

• Pour les gardes côtes et le douanier il y a un pavé sur les navires utilisés p384 toujours dans LCCFV.

Maintenant il faut que je trouve quelles étaient les lois et comment elles étaient appliquées.

En conclusion achetez Les Carnets du Capitaine Francis de Vercourt, ce bouquin est incroyable !